Réglementation, pose : quid du carrelage dans les cuisines collectives
En France, toutes les cuisines où les repas sont préparés sur place sont considérées comme des cuisines centrales et collectives. Et ce, quelle que soit l’activité des établissements : restauration scolaire, restauration médico-sociale, restauration d’entreprise, restaurant, armée, prison, centre de vacances… Une catégorisation qui n’est pas anodine puisqu’elle leur impose des contraintes et obligations réglementaires strictes en matière d'hygiène, de sécurité, d’entretien, de résistance à la glissance, de résistances mécaniques, thermiques et chimiques.

En France, toutes les cuisines où les repas sont préparés sur place sont considérées comme des cuisines centrales et collectives. Et ce, quelle que soit l’activité des établissements : restauration scolaire, restauration médico-sociale, restauration d’entreprise, restaurant, armée, prison, centre de vacances… Une catégorisation qui n’est pas anodine puisqu’elle leur impose des contraintes et obligations réglementaires strictes en matière d'hygiène, de sécurité, d’entretien, de résistance à la glissance, de résistances mécaniques, thermiques et chimiques.

Ces exigences influent directement sur le choix du revêtement : ce doit être un matériau imperméable, imputrescible, non absorbant, non inflammable, résistant aux chocs, à l’abrasion et au roulage. Sans
surprise, le carrelage est l’un des choix les plus récurrents pour les cuisines collectives puisqu’il permet de répondre à toutes ces contraintes à la fois. Pour autant, lui aussi est soumis à des obligations réglementaires tout comme sa pose !


La pose de carrelage dans les cuisines collectives doit respecter certaines normes pour assurer la qualité, la durabilité et la sécurité du revêtement à long terme.

En pratique, deux procédés sont validés par la réglementation pour la mise en oeuvre au sol des revêtements céramiques :

  1. La pose scellée dite « pose traditionnelle » régie par le NF DTU 52.1 en fonction de la sévérité d’usage du revêtement.
  2. La pose collée régie pour sa part par différentes normes selon la destination.
    • Le e-cahier du CSTB N° 3526_V4 lorsque la pose collée des revêtements céramiques ou de pierres naturelles est réalisée dans le cadre de travaux neufs en locaux P4/P4S.
    • Le e-cahier du CSTB N° 3530_V4 lorsque la pose collée des revêtements céramiques ou de pierres naturelles a lieu dans le cadre d’une rénovation en locaux P4/P4S.
    • Le e-cahier du CSTB N° 3778_V5 qui oriente le choix des revêtements de sol céramique en fonction du classement UPEC des locaux.

Pour rappel, une cuisine collective étant classée en P4S, l‘épaisseur de la céramique installée doit être de 11 mm minimum. Les carreaux doivent bénéficier de la marque NF-UPEC. Quant au classement UPEC, il doit être au moins égal à celui du local concerné. Et attention, les joints aussi sont normés ! La largeur minimale des joints entre carreaux doit être de 4 mm. Seuls les carreaux avec l’option D+ (Dimensionnement +) permettent une mise en oeuvre avec un joint mince de 2 mm.

Cf. tableau "Exigences relatives à la pose de carreaux"

Un carrelage conforme aux exigences réglementaires repose sur un ensemble de solutions parfaitement adaptées aux cuisines collectives et à une pose dans les règles de l’art, c’est-à-dire en
5 étapes.


Étape 1 : la préparation du support
Les supports de votre cuisine collective devront être sains, propres et dépoussiérés. La condition sine qua none pour un revêtement durable et résistant ! PCI vous propose concrètement 2 primaires : le PCI Gisogrund® 404 universel avec un temps de séchage de 3h ou le PCI Epoxygrund® 390 pour support PVC ou inox qui nécessitera entre 8 et 72h de séchage. Toutefois, quel que soit le produit sélectionné, n’oubliez pas que le support devra afficher une pente minimale de 1%.


Étape 2 : l’application de l’étanchéité
Avant de coller le carrelage, un revêtement d’étanchéité du sol doit être appliqué. Une étape qui peut parfaitement allier performance et rapidité. En témoigne le revêtement d’étanchéité sous carrelage PCI Lastogum® prêt à l’emploi. En pratique, commencez l’application par le traitement des angles en incorporant dans la première passe de PCI Lastogum® la bande d’armature PCI Pecitape®. Marouflez soigneusement. Procédez ensuite de la même manière pour la jonction avec les platines des siphons et des caniveaux après avoir dégraissé et passé un abrasif sur la platine. Cela favorisera l’adhérence ! Appliquez la première passe en partie courante, puis attendez le séchage. Comptez 1h minimum avant d’appliquer la seconde passe.


Attention : l’épaisseur finale des deux passes de PCI Lastogum® ne doit jamais être inférieure à 1,1 kg/m². Et avant de procéder à la pose du revêtement, contrôlez méticuleusement la surface traitée afin de vérifier sa continuité.


Étape 3 : le collage
PCI vous recommande d’utiliser le PCI Pericol® Sol 4S : un mortier-colle amélioré dédié spécialement aux locaux P4/P4S. Il permet la pose en simple encollage de carreaux allant jusqu’à 3 600 cm² et un jointoiement après seulement 4h de séchage.
Toutefois, si une pente nulle est imposée en partie courante, mieux vaut réaliser un revêtement collé et jointoyé avec PCI Durapox® NT Plus ou PCI Durapox® Premium. Une pente de 1,5 % minimum devra être assurée autour des évacuations sur une périphérie minimum de 50 cm. Enfin, assurerez-vous que les eaux stagnantes seront bien évacuées vers les siphons lors du nettoyage.

Étape 4 : le jointoiement
Comme expliqué précédemment, la largeur des joints entre les carreaux est réglementée. Avec des mortiers hydrauliques, le joint est au minimum de 4 mm et 2 mm si le carreau a un certificat NF UPEC avec option D+ (ou de dimensionnement équivalent). Les mortiers époxydiques imposent pour leur part un seul minimum de 4 mm.
Pour cette étape, PCI vous propose 3 solutions : PCI Durapox® NT Plus, PCI Durapox Premium® ou PCI Durafug® NT. Le premier offre une résistance élevée à l’usure et est insensible au nettoyage à la vapeur. Il garantit également une très forte adhérence sur les carreaux avec un faible module d’élasticité. Le second possède une forte résistance chimique. Et le troisième est idéal pour les revêtements exposés à de fortes sollicitations mécaniques en lien avec l’utilisation de produits détergents agressifs ou de nettoyage au jet haute pression.

Étape 5 : le traitement des points singuliers
Cette dernière étape se décompose en 3 actions :
  1. Réalisez un joint périphérique de 8 mm de largeur minimale le long des murs, poteaux et butées verticales.
  2. Reproduisez les joints de dilatation dans l’étanchéité et le revêtement avec un profilé adapté. Attention, des carreaux entiers doivent être disposés de part et d’autre du joint.
  3. Reproduisez les joints existants du support dans le revêtement à l’aide d’un profilé adapté ou d’un joint silicone. La largeur est au choix, entre 5 et 10 mm ! À noter qu’en rénovation, les joints de fractionnement ne sont pas repris sur ancien dallage remis à nus et carrelage collé.
Tous ces points singuliers peuvent être traités avec PCI Silcofug® E. Toutefois, d’autres solutions et d’autres conseils complémentaires sont disponibles sur ce site.

Vous l'aurez compris, la pose de carrelage en cuisine collective requiert certaines précautions pour une pose sûre et conforme aux exigences réglementaires. Les équipes PCI se tiennent à votre disposition afin de vous accompagner dans vos projets, n'hésitez pas à nous contacter !
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